Le projet ENDÈMIC renforce le grand public avec la culture scientifique et la démocratisation de la connaissance, en assurant la sensibilisation des défis majeurs en matière de santé et de climat, et la compréhension des avantages essentiels que les services des écosystèmes apportent à la santé et à la résilience humaine.

Le projet Endèmic

Le projet ENDÈMIC permet la reconnaissance et la visibilité du besoin d’un avenir durable, fondé sur le lien entre l’environnement et l’homme, pour le développement culturel, la santé et la déstigmatisation de la science.

Ce projet encourage les changements d’habitudes qui réduisent le risque de nouvelles crises sanitaires, tout en soulignant l’importance de la recherche en microbiologie et de l’utilisation appropriée des plantes médicinales dans les communautés urbaines. Cette proposition vise donc à opérer le même changement de paradigme dans les aspects plus microscopiques de la santé, de la conservation bioculturelle et de l’écologie urbaine, en s’appuyant sur les preuves scientifiques existantes et sur la culture populaire. Des espaces interdisciplinaires sont créés pour favoriser la participation communautaire et la coopération entre différents acteurs, experts et citoyens.

1.

Participation

ENDÈMIC cherche à promouvoir la science en tant que méthode efficace de renforcement social et d’analyse critique, ainsi qu’une recherche plus démocratique et coopérative.

La première partie du projet implique un processus de science citoyenne en microbiologie et ethnobotanique, axé sur la validation expérimentale du potentiel antiseptique des épices de plantes médicinales d’usage populaire à Casablanca (Maroc) contre les infections bactériennes. Cette partie explore à travers la méthode scientifique et l’expérimentation en laboratoire la prise de décision en collaboration. Par la suite, dans une seconde partie, l’apprentissage et les résultats de la première phase seront appliqués dans des ateliers pour plaider en faveur d’une société informée et responsabilisée dans l’utilisation des traitements antibiotiques et des plantes médicinales.

2.

Science

“D’ici 2050, la résistance bactérienne sera l’une des principales causes de mortalité dans le monde”.

Les crises majeures actuelles (microscopique en ce qui concerne les résistances antimicrobiennes et macroscopique en ce qui concerne la perte de biodiversité et la crise climatique) ne sont pas sans lien. Elles nécessitent des solutions fondées sur la cohésion sociale par l’engagement, le bien-être collectif et l’augmentation de la résilience des écosystèmes et des communautés, avec un accent essentiel sur la santé mentale et physique des personnes.

Si les antibiotiques ont été l’un des facteurs responsables de l’allongement de notre espérance de vie, leur utilisation sans discernement a conduit à un état d’urgence face à la résistance bactérienne qui, d’ici 2050, sera l’une des principales causes de mortalité dans le monde.

Aujourd’hui, les experts en santé publique ont commencé à inclure l’écologie dans leurs modèles, partant du principe que la perte de biodiversité limitera la découverte de traitements pour de nombreuses maladies. L’OMS affirme que la médecine traditionnelle et l’utilisation des plantes médicinales sont essentielles dans les soins de santé et souligne le besoin mondial de produits naturels au pouvoir antiseptique pour la recherche biomédicale afin de traiter les maladies. Toutefois, l’utilisation des plantes médicinales et leurs applications dans le traitement d’un certain nombre d’infections nécessitent une formation et une compréhension préalables afin d’identifier les espèces appropriées et d’éviter les cas de toxicité.

3.

Ethnobotanique

En plus de la formation sur la méthode scientifique et au potentiel des plantes médicinales en tant que traitements antibiotiques d’intérêt pour la recherche, les résultats des ateliers permettront de mener des actions de diffusion pour le bon usage des plantes fréquemment utilisées à Casablanca (Maroc), et de plaider pour la nécessité d’une formation certifiée pour leur vente par les herboristes du pays.